Réchauffement climatique : voilà l’été (brûlant) !

1 Juil 2025

On le savait, on l’avait déjà un peu goûté, l’été du futur est arrivé. La transition entre le printemps et le début de cet été se manifeste par une vague de chaleur prolongée puisque le pic de chaleur actuel est annoncé jusqu’à la mi-juillet. 

Des températures record sont annoncées sur tout le pays puisque le mercure va atteindre les 50°C dans le pourtour méditerranéen. Les analyses des climatologues et du reste de la communauté scientifique établissent deux choses. C’est d’abord le fruit d’une évolution de long terme, de prévisions déjà établies d’étés qui seront plus longs et plus chauds en moyenne (de mai à octobre). Les normales de saison ont complètement évolué et ce que nous vivons sera a minima l’été normal d’un monde à +1,5°C. Des journées d’été à 50°C sont mêmes prévues dans les années à venir. Notons que ce fameux seuil de +1,5°C, au cœur des accords de Paris (COP15), a été déclaré récemment officiellement dépassé il y a quelques jours. Nous avançons vers des scénarios inquiétants, presqu’inconnus, un dérèglement encore plus brutal pour toutes les formes de vie sur la planète.

Cet été serait-il donc un été « frais » à la fin du siècle ? Rappelons par ailleurs que le continent européen se réchauffe plus vite que le reste de la planète, à hauteur de 3 à 4°C. Au sein même de l’Etat, on réfléchit d’ailleurs à ce scénario avec des projets passifs, comme s’il était irréversible de subir l’enfer qui nous est promis.

Si le réchauffement est inéluctable, il faut le contenir au maximum pour assurer des conditions d’existence dignes pour toutes et tous. L’effort d’adaptation doit être colossal.

Les effets des vagues de chaleur ou d’autres événements climatiques extrêmes se font déjà sentir. Nos bâtiments, nos logements doivent être mis en conformité. Nos transports, nos manières de travailler (notamment les métiers les plus pénibles) également et tout simplement nos modes de vie. A l’heure où nous parlons, aucune mesure n’a été prise pour nos séniors, pour aider les collectivités locales notamment pour protéger cette population parmi la plus vulnérable. Les rendements agricoles de cette année vont par ailleurs être durablement affectés, contribuant à faire souffrir les travailleurs de la terre. La ressource en eau mérite d’ailleurs toute notre attention puisque les épisodes de sécheresse comme nous le vivons actuellement nous imposent un effort et une responsabilité collective.

Pourtant, les chantres du déni climatique ont pignon sur rue, jusqu’aux gouvernements même. Ils déversent en France leurs idées absurdes et détricotent les Zones à faible émission (ZFE), les normes DPE pour l’isolation des logements. Ces mesures sont effectivement inégales mais la droite et l’extrême droite n’ont que faire des inégalités qu’elles engendrent. LR et RN ne défendent pas les transports publics ou une politique industrielle décarbonée pour les véhicules électriques, encore moins assurer la transition vers l’agroécologie, mais une dérégulation environnementale et sociale. Ils défendent le chacun pour soi, si cher au capital. L’enjeu démocratique et économique sera, ne leur en déplaise, au cœur des décisions de demain : il n’y aura pas d’écologie juste sans redistribution des richesses. Les politiques d’austérité sont donc climaticides.

Il faut au contraire sortir du marché un certain nombre de besoins et d’activités, cœur d’une planification écologique qui mêle adaptation et respect de l’environnement avec la justice sociale.

C’est le prix à payer pour ne pas mettre en danger les générations futures.

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