Journée internationale des droits des enfants

20 Nov 2025

La journée internationale des droits de l’enfant est célébrée ce 20 novembre.

Dans le monde, 250 millions d’enfants âgés de 6 à 18 ans ne sont pas scolarisés, dont 129 millions de filles. 200 millions d’enfants de moins de 5 ans sont touchés par de malnutrition. Plus de 1 000 enfants de moins de 5 ans meurent au quotidien à cause d’une eau insalubre. Chaque année, 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans meurent à cause de dégâts environnementaux exacerbés par le réchauffement climatique.

Les crises économiques et sociales, les guerres alimentent les trafics en tout genre et les pires atrocités : on compte environ 300 000 enfants soldats dans le monde, plus de 200 000 enfants ukrainiens enlevés par l’armée russe depuis 2014, 6 000 amputés par les bombardements de l’armée israélienne et plus de 18 000 enfants tués à Gaza, soit plus que le chiffre global sur les autres théâtres de guerre ces quatre dernières années.  

En France, on compte 1 million d’enfants pauvres, plus de 2000 enfants dorment à la rue, un enfant sur trois ne part pas en vacances, résultat des politiques libérales qui fabriquent de l’exclusion. A ceci s’ajoutent des enfants victimes de maltraitances, de violences intrafamiliales de violences sexuelles, d’inceste, des enfants placés à l’Aide sociale à l’enfance qui, faute de moyens et d’encadrement de cette institution, ne reçoivent pas la protection à laquelle ils ont droit. 

La sédentarité a progressé avec des temps d’écran de plus de 4 heures par jour pointant des risques pour la santé mentale notamment en termes d’addiction. Aucune politique de prévention n’a été instaurée pour réguler et prévenir les comportements à risque via les écrans quand en parallèle la lecture décline globalement et que le nombre d’enseignants ne cesse de diminuer au fur et à mesure des budgets. 

Depuis plusieurs années, il n’y a plus en France de ministère de l’enfance ou des familles digne de ce nom. Il y a eu des secrétariats d’Etat à la petite enfance mais tous les sujets ont été noyés dans des politiques ‘’jeunesse’’ brumeuses. A côté d’une politique spécifique pour tous les âges de l’enfance, il est évident que c’est une autre politique de droit commun qu’il faut instaurer. L’austérité, la casse des services publics et de toute politique de prévention sont responsables de cette génération en souffrance. Quand les parents vont mal ou qu’il sont défaillants, cela impacte la santé mentale des enfants et la société devrait pouvoir les protéger. 

Mais faute de structures en pédopsychiatrie, elles et ils ne sont pas pris en charge avec des conséquences sur leur future vie d’adultes. Oui ils souffrent et comment pourrait-il en être autrement dans un monde miné par la guerre et la misère ? Les enfants, la jeunesse  sont lucides sur les enjeux actuels et conscients que leur avenir s’écrit en pointillé avec le dérèglement climatique, un capitalisme destructeur et dérégulé qui amène conflits et destructions. 

Tous ces constats rappellent l’importance de cette journée internationale pour que soient respectés les droits fondamentaux de ces êtres en devenir, ces futurs citoyens et décisionnaires de ce monde. Pendant des siècles, les enfants n’étaient pas reconnus comme des êtres sensés et doués de conscience mais seulement comme la propriété des adultes. 

Si désormais les choses ont évolué, il faut que la convention internationale des droits de l’enfant ne soit pas qu’un document annexe mais une priorité. Elle est indissociable d’une politique ambitieuse pour les familles. Pour que chaque enfant puisse enfin vivre en paix, dans la dignité et le bien-être, et ce, pour le futur de l’humanité.

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