Soutien à la Jeune Garde !

17 Juin 2025

C’était annoncé et pourtant la décision reste sidérante. 

Le gouvernement, réuni en Conseil des ministres le jeudi 12 juin dernier, a publié le décret de dissolution de la Jeune garde, répondant ainsi à une revendication historique du Rassemblement national. 

L’autosatisfaction proclamée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau est plus qu’inquiétante. 

Le gouvernement, fidèle à sa démarche confusionniste, renvoie dos-à-dos des groupes antifascistes et « l’ultra-droite », euphémisme pour qualifier les groupes d’extrême droite, fascistes et néonazis. Il faudrait donc lutter contre tous les « extrêmes », mis sur un pied d’égalité … 

En réalité, nous savons que cette théorie ne repose sur aucun fondement sérieux, et surtout que Bruno Retailleau a un penchant clair pour l’une des deux tendances qu’il vise. Rappelos que le locataire de la place Beauveau avait salué le travail de l’association fémonationaliste Némésis qui tente de cantonner la lutte contre le sexisme à un racisme crasse. 

Au nom de pseudo impératifs de sécurité, le groupe militant La Jeune Garde est dissous sans que la mention de trouble à l’ordre public ni de menaces sur les institutions ne puisse être démontré. 

Et pour cause,  la Jeune Garde est apparue en 2021, pour former une défense populaire face aux attaques et agressions grandissantes d’une extrême droite lyonnaise décomplexée, sans réaction des autorités publiques d’alors.

Il est irresponsable de la part du « socle commun » de suivre cette tendance alarmante du ministre de l’intérieur qui court après l’électorat du Rassemblement National en tombant dans les pires stratégies de communication fascisantes. 

Que reproche-t-on vraiment à la Jeune Garde ? Leurs actions de protection des initiatives militantes  ? La dénonciation d’opérations de groupuscule d’extrême droite ? En faisant cela, le gouvernement fait sien le narratif d’organisations au but clairement anti-républicain, qui auraient mis sur le même plan les partisans de Vichy et les camarades de Jean Moulin. 

Un an après le symbole qu’a constitué la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian et des douze camarades de l’Affiche Rouge, la réalité nous rappelle : actuellement, en France l’antifascisme est criminalisé. 

Le « en même-temps » macronien n’en finit plus d’affaiblir nos principes républicains 

Car au-delà des idéaux, cette décision mettra en danger des dizaines de militant·e·s, de personnes qui seront potentiellement visées demain selon leur origine ou leur orientation sexuelle. Les deux meurtres racistes de ces dernières semaines nous démontre que le risque est réel. 

Il reste dix jours pour mener la bataille judiciaire mais aussi et surtout populaire. 

La mobilisation doit s’amplifier pour annuler cette décision de dissolution nauséabonde, qui est un contresens politique indigne de l’Histoire. 

La Jeune Garde vivra !

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