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Ce que j’ai vu au Salon de l’Agriculture

J’ai participé au Salon de l’Agriculture le lundi 26 février dernier. J’y suis allé pour rencontrer ces producteurs mais surtout pour y sentir l’atmosphère. La récente mobilisation des agriculteurs montre le malaise d’un secteur en difficulté depuis des années.


De nombreux défis attendent ce secteur avec une triple exigence :


1/ adapter les productions agricoles au changement climatique en décarbonant notamment la chaine de production et de valorisation


2/ permettre aux agriculteurs et aux salariés agricoles de vivre de leur travail avec des rémunérations dignes alors qu’un renouvellement démographique nécessaire doit être impulsé


3/ nourrir une population mondiale car la France participe à cette démarche via ses exportations


Pourtant, beaucoup de responsables politiques ont préféré pérorer suivis par une cohorte médiatique. Le Président de la République devrait comprendre à quel point la frustration générée par son passage est le symptôme d’un « en même temps » définitivement usé.

L’extrême-droite, tout à son discours traditionnaliste, est dans l’opération de communication. Ne rien dire et simplement capitaliser sur la colère…Vaste fumisterie puisque ce sont ces mêmes représentants du RN qui ont voté 60% des traités de libre-échange et défendent le tout-pesticide (comme ce gouvernement) au détriment de notre santé (agriculteurs comme consommateurs).


Les coups d’éclat des uns et des autres ont donc éludé les principaux enjeux.


Les prix planchers sont enfin annoncés ! Les grands propriétaires, les industriels de la distribution tombent déjà dessus alors que c’est une mesure nécessaire pour permettre aux producteurs de vivre de leur travail. Mais les libéraux, dont les députés Renaissance, votaient au Parlement européen cette semaine de nouveaux traités de libre-échange avec le Kenya et le Chili !


En échangeant avec des interprofessions, des exploitants agricoles, de simples citoyens, j’ai mesuré à quel point toutes et tous sont attachés à faire évoluer le secteur, à prendre en compte l’enjeu des rémunérations et à faire évoluer les productions.


J’ai mesuré que l’enjeu énergétique était important car la hausse des tarifs les a lourdement impacté ces dernières années.


Tout cela nécessitera de profonds bouleversements car nous ne pouvons demander plus de qualité et de rémunérations pour nos producteurs sans changer nos manières de consommer.


Deux défis rapides nous attendent :


-          Une future loi Egalim qui doit honorer les engagements de Gabriel Attal pour appliquer ces fameux prix planchers


-          Les traités de libre-échange où notre groupe communiste proposera de positionner chacun et chacun vis-à-vis du CETA, traité UE-Amérique du Nord


Nous continuerons de porter l’enjeu d’une agriculture paysanne, à taille humaine et rémunératrice pour les producteurs loin des effets de manche de beaucoup.

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