Depuis le 16 avril, les salariés de MA France (Magnetto), basée à Aulnay-sous-Bois, sont en grève, suite à l'annonce d'un possible dépôt de bilan en cas d'échec de négociations, relativement obscures avec son principal client, le constructeur automobile Stellantis.Â
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Ce groupe a annoncé il y a peu que l'entreprise MA France "rencontre des difficultés structurelles de compétitivité qui le handicapent dans l'acquisition de nouveaux marchés. Le contexte inflationniste (matière, main-d'œuvre, énergie) impacte d'autre part sa rentabilité".
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Pourtant, les derniers chiffres rendus publics par le groupe font apparaitre une pleine santé économique. Leur chiffre d'affaires, pour l'année 2023 s'élève à 189,5 milliards d'euros, soit une progression de 6% depuis 2022.Â
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Le bénéfice net s'élève à  18,6 milliards d'euros, soit 11% de hausse, quand 6,6 milliards d'euros ont été redistribués aux actionnaires, soit une hausse de 53% par rapport à 2022.Â
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Aussi, l'invocation par le groupe d'un « manque de compétitivité » de l'entreprise MA France ne semble se baser que sur une logique de maximisation des profits, au détriment du maintien et de la sauvegarde des emplois.Â
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En filigrane, la volonté du constructeur est de délocaliser la production en Turquie, un pays où les garanties et protections sociales sont bien moins élevées qu'en France.Â
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Les revendications des salariés tendent donc à obtenir des garanties sur l'avenir de leur emploi et la pérennité du site industriel.Â
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Si la fermeture était finalement acté, les syndicats demandent également une prime «supra-légale» équivalente à une journée de salaire de Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, le financement de formations et des reclassements en CDI pour tous, ainsi que le financement de préretraites.
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Enfin, alors qu'un CSE extraordinaire de l'entreprise MA France était programmé le 26 avril dernier, les représentants syndicaux ont refusé d'y participer par suite de mesures vexatoires déployées par la direction.
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Aussi, ce projet de délocalisation impulsé par le groupe Stellantis se place donc en contradiction nette avec les annonces du gouvernement de réindustrialisation de la France.Â
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Cette nouvelle annonce de liquidation de notre outil industriel par un donneur d'ordre impose à un travail législatif urgent consacré à leur responsabilisation, dans la lignée de la proposition de loi initiée par les salariés de GM & S.Â
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Il aimerait savoir ce que le gouvernement entend faire pour intervenir dans la négociation et sauvegarder les emplois.